L’hyperinsulinémie- taux d’insuline sanguins supérieurs à la normale- cause la fourbure endocrinienne. Diagnostic Doser les niveaux d’insuline dans le sang fait partie du diagnostic du Syndrome Métabolique Equin (SME) et donne des informations sur le dérèglement de l’insuline et le risque de fourbure. Tous les chevaux suspectés avoir le DPIP devraient être également testés au niveau de leur insuline pour évaluer leur risque vis-à-vis de la fourbure. Il n’y a pas actuellement de tests parfaits pour diagnostiquer le SME ou le dérèglement de l’insuline. Les avantages et inconvénients des tests disponibles en pratique à l’heure actuelle sont discutés ci-dessous. |
Les tests de l’insuline au repos
L’insuline au repos est le test le plus simple à réaliser qui demande de faire un seul prélèvement de sang pour mesurer la quantité d’insuline dans le sang du cheval au moment de la prise de sang. Il peut s’agir soit :
1. Test de l’insuline au repos à jeun - le cheval est laissé à jeun au moins 6 heures avant la prise de sang.
Ce test a un taux élevé de faux négatifs (environ 2/3 des chevaux avec un dérèglement de l’insuline ont un résultat de l’insuline au repos à jeun normal), donc un résultat normal n’écarte pas un SME et un test au repos sans jeûne ou un test dynamique devrait suivre un test de l’insuline au repos normal si un cheval est suspecté avoir un dérèglement de l’insuline.
Si un cheval est stressé de ne pas avoir accès à la nourriture- ceci peut être un problème particulièrement dans un écurie où les autres chevaux sont nourris et le cheval qui doit être testé, ne l’est pas- ceci pourrait faussement augmenter le résultat.
Interprétation:
Les résultats au dessus du seuil défini par le laboratoire sont un diagnostic d'hyperinsulinémie. Si un seuil de 20mIU/l est souvent utilisé, les normes de référence sont spécifiques au laboratoire- les normes de référence données par le laboratoire qui a réalisé l’analyse devraient être utilisées. Noter que des méthodes de dosage différentes, ex. RIA v CIA, peuvent produire des résultats différents, ce qui signifie que les résultats ne peuvent pas être comparés.
Pour Liphook Equine Hospital (Immulite CIA) - 20 mIU/l et au-dessus est considéré comme supérieur à la normale et est un diagnostic d’hyperinsulinémie..
Les normes de référence pour l’insuline peuvent être spécifiques de la race, donc un seuil de 20µIU/ml peut ne pas être approprié pour toutes les races.
Commentaire de The Laminitis Site (TLS) : du fait du nombre élevé de faux négatifs, ce test vaut probablement la peine d’être fait seulement si un cheval a de façon évidente un SME/dérèglement de l’insuline (ex. antécédent de fourbure, surpoids, dépôts localisés de graisse), mais le test est un test de diagnostic accepté par les vétérinaires et bien pour suivre/contrôler les progrès (retour à la normale des niveaux sanguins d’insuline) lorsqu’il est positif.
2. Insuline au repos sans jeûne - le cheval mange du foin ou de l’herbe mais pas de ration durant les 6 heures avant le prélèvement de sang.
Permettre au cheval d’accéder à la nourriture avant le test d’insuline au repos mesure la réponse de l’insuline du cheval à son alimentation normale. Mais si la quantité de sucre dans l’alimentation n’est pas connue, ceci ajoute de l’incertitude au test et rend un résultat proche du seuil plus difficile à interpréter.
C’était le test recommandé par les vétérinaires/ chercheurs jusqu’à il y a quelques années, utilisant en général un seuil de 30µIU/ml (plutôt que le seuil de 20µIU/ml utilisé pour le test à jeun). Sans doute parce que le foin peut avoir des niveaux de sucre différents, les vétérinaires/chercheurs ont décidé que ce test n’est pas aussi précis que le test à jeun. Cependant, il est peu probable que le foin va pousser un cheval « normal » au dessus d’un seuil de 30µIU/ml, ou même 20 µIU/ml.
Le groupe ECIR recommande que du foin trempé/ pauvre en sucre soit à la disposition du cheval à tout moment avant le test - DDT Diagnosis of PPID and IR
Commentaire de TLS : il semble y avoir moins de faux négatifs avec ce test et il donne un reflet précis des niveaux réels de l’insuline du cheval au quotidien, mais il se peut qu’il y ait une zone grise autour du seuil due aux niveaux inconnus de sucre dans le foin/herbe. Sans jeûne et sans engendrer des niveaux d’insuline anormalement élevés, il est sans danger et il est probablement le test qu’un cheval choisirait !
Tests dynamiques de l’insuline
Un test dynamique mesure la réponse de l’insuline du cheval après qu’il ait mangé du glucose/sucre- un résultat élevé suggère un dérèglement de l’insuline, donc ce devrait être un bon test pour déterminer quels chevaux ont un risque plus élevé de faire une fourbure endocrinienne. Cependant un test dynamique peut aussi donner des résultats faussement négatifs- Dianne McFarlanne suggère que la moitié des chevaux qu’elle a testés, qu’elle savait pratiquement avoir un SME, a donné un résultat négatif. Is it PPID or is it EMS?
Si un échantillon de sang de référence (au repos) est prélevé avant que le glucose soit donné,
l’augmentation de l’insuline en réponse à l’ingestion du glucose peut être mesurée.
Si l’insuline est seulement mesurée après que le cheval ait mangé le glucose, il n’est pas possible de savoir de combien l’insuline a augmenté en réponse à l’ingestion du glucose- le cheval aurait pu avoir une concentration d’insuline supérieure à la normale même après plusieurs heures de jeûne.
Un test dynamique de l’insuline peut être soit:
3. Test oral au sucre (OST) – ce test utilise 0,15 ml /kg de poids corporel d’un sirop de maïs Karo Light ce qui apporte environ 75 g de sucre à un cheval de 500 kg, ce qui n’est pas totalement différent d’un cheval mangeant de l’herbe- dire, un cheval de 500 kg mange 2,5% de son poids corporel d’herbe à 12% de sucres simples (ESC)/amidon (les fructanes ne paraissent pas augmenter l’insuline, l’herbe ne tend pas à avoir plus qu’environ 12% de sucres simples, au delà les sucres simples sont transformés en fructanes), cela ferait 1500 g de sucre, sur 16 heures de pâturage, donc 94 g de sucre/h de pâturage. Donc il est probable que 75 g en quelques minutes soient encore beaucoup plus que ce que le cheval peut manger naturellement mais c’est beaucoup mieux que le test au glucose dans l’alimentation (In-feed glucose test). Toutes les recherches faites pour valider ce test (et le test au glucose dans l’alimentation) ont été faites avec le cheval à jeun pendant au moins 6 heures au préalable, donc pour ces tests dynamiques le cheval devrait être à jeun pour une interprétation précise.
Récemment (2017), il a été suggéré qu’un test oral au sucre (OST) avec une dose plus élevée peut être réalisé sans que le cheval ait besoin d’être à jeun au préalable, en utilisant 4,5 ml/kg de poids corporel de sirop de maïs Karo Light. Voir Karo Light Corn Syrup test for assessment of insulin dysregulation - Liphook Equine Hospital.
Un test dynamique mesure la réponse de l’insuline du cheval après qu’il ait mangé du glucose/sucre- un résultat élevé suggère un dérèglement de l’insuline, donc ce devrait être un bon test pour déterminer quels chevaux ont un risque plus élevé de faire une fourbure endocrinienne. Cependant un test dynamique peut aussi donner des résultats faussement négatifs- Dianne McFarlanne suggère que la moitié des chevaux qu’elle a testés, qu’elle savait pratiquement avoir un SME, a donné un résultat négatif. Is it PPID or is it EMS?
Si un échantillon de sang de référence (au repos) est prélevé avant que le glucose soit donné,
l’augmentation de l’insuline en réponse à l’ingestion du glucose peut être mesurée.
Si l’insuline est seulement mesurée après que le cheval ait mangé le glucose, il n’est pas possible de savoir de combien l’insuline a augmenté en réponse à l’ingestion du glucose- le cheval aurait pu avoir une concentration d’insuline supérieure à la normale même après plusieurs heures de jeûne.
Un test dynamique de l’insuline peut être soit:
3. Test oral au sucre (OST) – ce test utilise 0,15 ml /kg de poids corporel d’un sirop de maïs Karo Light ce qui apporte environ 75 g de sucre à un cheval de 500 kg, ce qui n’est pas totalement différent d’un cheval mangeant de l’herbe- dire, un cheval de 500 kg mange 2,5% de son poids corporel d’herbe à 12% de sucres simples (ESC)/amidon (les fructanes ne paraissent pas augmenter l’insuline, l’herbe ne tend pas à avoir plus qu’environ 12% de sucres simples, au delà les sucres simples sont transformés en fructanes), cela ferait 1500 g de sucre, sur 16 heures de pâturage, donc 94 g de sucre/h de pâturage. Donc il est probable que 75 g en quelques minutes soient encore beaucoup plus que ce que le cheval peut manger naturellement mais c’est beaucoup mieux que le test au glucose dans l’alimentation (In-feed glucose test). Toutes les recherches faites pour valider ce test (et le test au glucose dans l’alimentation) ont été faites avec le cheval à jeun pendant au moins 6 heures au préalable, donc pour ces tests dynamiques le cheval devrait être à jeun pour une interprétation précise.
Récemment (2017), il a été suggéré qu’un test oral au sucre (OST) avec une dose plus élevée peut être réalisé sans que le cheval ait besoin d’être à jeun au préalable, en utilisant 4,5 ml/kg de poids corporel de sirop de maïs Karo Light. Voir Karo Light Corn Syrup test for assessment of insulin dysregulation - Liphook Equine Hospital.
4. le test d’épreuve au glucose dans l’alimentation (In-feed Glucose Challenge)
L’épreuve du glucose dans l’alimentation (in-feed glucose challenge) utilise une grande quantité de glucose (soit 1 g ou 0,5 g par kg de poids corporel, donc 500 ou 250 g pour un cheval de 500 kg), une quantité qu’un cheval ne pourrait pas manger dans son alimentation naturelle. Un problème avec ceci est que le glucose entre dans le sang par l’intermédiaire de transporteurs de glucose qui peuvent devenir saturés. Quand un cheval a l’habitude d’avoir beaucoup de sucre dans son alimentation, cela augmentera le nombre de transporteurs de glucose (ceci a été prouvé en nourrissant avec des quantités progressivement augmentées d’amidon). Mais quand un cheval a habituellement un régime alimentaire pauvre en sucre et reçoit soudainement une énorme quantité de glucose, une grande quantité de celui-ci peut ne pas être absorbée au niveau de l’intestin grêle et sera dirigée jusqu’au gros intestin. Donc le nombre de transporteurs de glucose aura un effet sur le résultat pour l’insuline. Et le test pourrait potentiellement causer des diarrhées, des gaz et des coliques- nous avons eu des rapports de diarrhée après le test en utilisant 1g/kg de poids corporel de glucose.
Comme il a été vu dans le paragraphe ci-dessus, cette quantité de glucose est BEAUCOUP plus qu’un cheval peut éventuellement manger naturellement. Donc, bien que ce test ait été utilisé dans la recherche/science pour distinguer les chevaux avec un SME des chevaux sans SME, tout ce qu’il vous dit réellement est combien d’insuline votre cheval produira si on lui donne une quantité massive de sucre qu’il ne pourrait probablement pas obtenir. Tristement nous avons maintenant des tas de chevaux qui sont traités avec de la Metformine suite à ce test, alors qu’ils auraient certainement eu un résultat normal nourri au foin avec un test de l’insuline au repos.
L’épreuve au glucose dans l’alimentation (in-feed glucose challenge) mesure combien d’insuline un cheval secrète lorsqu’il mange une grande quantité de glucose rapidement. Il ne mesure pas comment ce cheval pourrait répondre à son alimentation normale.
Les chevaux avec un SME peuvent avoir des résultats d’insuline très élevés avec le test du glucose dans l’alimentation (in-feed glucose test), plus de 800µIU/ml. Nous savons que ce niveau d’insuline cause des changements au niveau des lamelles dans les pieds quand il est maintenu pendant 6 heures. Même si le niveau d’insuline causé par le test atteindra un maximum et ensuite retombera, les dommages causés par une exposition à ces niveaux élevés d’insuline pendant moins de 6 heures n’ont pas été examinés.
Les suggestions de TLS pour un test diagnostique:
Si un cheval a eu une fourbure ou a des signes cliniques du SME, tels que le surpoids, un chignon à l’encolure ou des dépôts de graisse, commencer avec un test de l’insuline au repos
- à jeun ou après distribution d’un foin pauvre en sucre est une décision à prendre par le propriétaire. Si ce test est négatif, ensuite un test oral au sucre (OST) donnera une idée de la réponse de l’insuline au sucre de ce cheval. Cependant un OST positif n’est pas une raison pour commencer un traitement avec la Metformine, il indique que l’alimentation, le contrôle du poids et l’exercice devraient être améliorés.
Si un cheval n’a jamais eu de fourbure et n’a pas de signes évidents de SME mais semble le type de cheval qui pourrait être susceptible, procéder directement à un OST semble justifié, puisque un test de l’insuline au repos reviendrait très probablement négatif et l’OST ne devrait pas augmenter significativement l’insuline si l’alimentation normale ne le fait pas.
Pour les chevaux avec un DPIP sans signes de SME et qui n’ont jamais eu de fourbure, soit commencer avec un test de l’insuline au repos ou procéder directement à un OST. Tous les chevaux avec un DPIP devraient avoir leur insuline testée. S’il n’y a réellement pas de suspicion de SME, procéder directement à un OST est probablement justifié. Mais s’il y a la moindre suspicion de SME, il est probablement mieux de commencer avec un test de l’insuline au repos.
Conclusion:
Insuline au repos – le meilleur point de départ pour les chevaux qui ont eu une fourbure ou ont très probablement un SME ;
Test oral au sucre (OST) – le meilleur point de départ pour les chevaux qui n’ont jamais eu de fourbure et qui n’ont pas de signes évidents de SME.
TLS ne recommande pas l’épreuve au glucose dans l’alimentation (in-feed glucose challenge).
Contrôle/ Suivi
L’insuline est testée pour diagnostiquer le SME/dérèglement de l’insuline, pour évaluer le risque de fourbure et potentiellement pour quantifier à quel point le risque de fourbure est probable d’être significatif.
Suite au diagnostic initial, l’insuline devrait continuer à être testée pour contrôler les améliorations du dérèglement de l’insuline jusqu’à ce que les taux sanguins d’insuline du cheval restent normaux avec son alimentation habituelle.
Les facteurs qui causent/contribuent au dérèglement de l’insuline/hyperinsulinémie/insulino-résistance peuvent et doivent être gérés ou traités de sorte que les niveaux d’insuline reviennent à la normale ou aussi proches que possible de la normale. Rappelez-vous que le SME n’est pas une maladie, c’est un ensemble de facteurs de risque qui augmentent le risque de fourbure endocrinienne et ces facteurs de risque peuvent être réduits, souvent au point où le cheval n’a pas un risque plus grand de fourbure que n’importe quel autre cheval, aussi longtemps qu’il est géré attentivement.
L’épreuve du glucose dans l’alimentation (in-feed glucose challenge) utilise une grande quantité de glucose (soit 1 g ou 0,5 g par kg de poids corporel, donc 500 ou 250 g pour un cheval de 500 kg), une quantité qu’un cheval ne pourrait pas manger dans son alimentation naturelle. Un problème avec ceci est que le glucose entre dans le sang par l’intermédiaire de transporteurs de glucose qui peuvent devenir saturés. Quand un cheval a l’habitude d’avoir beaucoup de sucre dans son alimentation, cela augmentera le nombre de transporteurs de glucose (ceci a été prouvé en nourrissant avec des quantités progressivement augmentées d’amidon). Mais quand un cheval a habituellement un régime alimentaire pauvre en sucre et reçoit soudainement une énorme quantité de glucose, une grande quantité de celui-ci peut ne pas être absorbée au niveau de l’intestin grêle et sera dirigée jusqu’au gros intestin. Donc le nombre de transporteurs de glucose aura un effet sur le résultat pour l’insuline. Et le test pourrait potentiellement causer des diarrhées, des gaz et des coliques- nous avons eu des rapports de diarrhée après le test en utilisant 1g/kg de poids corporel de glucose.
Comme il a été vu dans le paragraphe ci-dessus, cette quantité de glucose est BEAUCOUP plus qu’un cheval peut éventuellement manger naturellement. Donc, bien que ce test ait été utilisé dans la recherche/science pour distinguer les chevaux avec un SME des chevaux sans SME, tout ce qu’il vous dit réellement est combien d’insuline votre cheval produira si on lui donne une quantité massive de sucre qu’il ne pourrait probablement pas obtenir. Tristement nous avons maintenant des tas de chevaux qui sont traités avec de la Metformine suite à ce test, alors qu’ils auraient certainement eu un résultat normal nourri au foin avec un test de l’insuline au repos.
L’épreuve au glucose dans l’alimentation (in-feed glucose challenge) mesure combien d’insuline un cheval secrète lorsqu’il mange une grande quantité de glucose rapidement. Il ne mesure pas comment ce cheval pourrait répondre à son alimentation normale.
Les chevaux avec un SME peuvent avoir des résultats d’insuline très élevés avec le test du glucose dans l’alimentation (in-feed glucose test), plus de 800µIU/ml. Nous savons que ce niveau d’insuline cause des changements au niveau des lamelles dans les pieds quand il est maintenu pendant 6 heures. Même si le niveau d’insuline causé par le test atteindra un maximum et ensuite retombera, les dommages causés par une exposition à ces niveaux élevés d’insuline pendant moins de 6 heures n’ont pas été examinés.
Les suggestions de TLS pour un test diagnostique:
Si un cheval a eu une fourbure ou a des signes cliniques du SME, tels que le surpoids, un chignon à l’encolure ou des dépôts de graisse, commencer avec un test de l’insuline au repos
- à jeun ou après distribution d’un foin pauvre en sucre est une décision à prendre par le propriétaire. Si ce test est négatif, ensuite un test oral au sucre (OST) donnera une idée de la réponse de l’insuline au sucre de ce cheval. Cependant un OST positif n’est pas une raison pour commencer un traitement avec la Metformine, il indique que l’alimentation, le contrôle du poids et l’exercice devraient être améliorés.
Si un cheval n’a jamais eu de fourbure et n’a pas de signes évidents de SME mais semble le type de cheval qui pourrait être susceptible, procéder directement à un OST semble justifié, puisque un test de l’insuline au repos reviendrait très probablement négatif et l’OST ne devrait pas augmenter significativement l’insuline si l’alimentation normale ne le fait pas.
Pour les chevaux avec un DPIP sans signes de SME et qui n’ont jamais eu de fourbure, soit commencer avec un test de l’insuline au repos ou procéder directement à un OST. Tous les chevaux avec un DPIP devraient avoir leur insuline testée. S’il n’y a réellement pas de suspicion de SME, procéder directement à un OST est probablement justifié. Mais s’il y a la moindre suspicion de SME, il est probablement mieux de commencer avec un test de l’insuline au repos.
Conclusion:
Insuline au repos – le meilleur point de départ pour les chevaux qui ont eu une fourbure ou ont très probablement un SME ;
Test oral au sucre (OST) – le meilleur point de départ pour les chevaux qui n’ont jamais eu de fourbure et qui n’ont pas de signes évidents de SME.
TLS ne recommande pas l’épreuve au glucose dans l’alimentation (in-feed glucose challenge).
Contrôle/ Suivi
L’insuline est testée pour diagnostiquer le SME/dérèglement de l’insuline, pour évaluer le risque de fourbure et potentiellement pour quantifier à quel point le risque de fourbure est probable d’être significatif.
Suite au diagnostic initial, l’insuline devrait continuer à être testée pour contrôler les améliorations du dérèglement de l’insuline jusqu’à ce que les taux sanguins d’insuline du cheval restent normaux avec son alimentation habituelle.
Les facteurs qui causent/contribuent au dérèglement de l’insuline/hyperinsulinémie/insulino-résistance peuvent et doivent être gérés ou traités de sorte que les niveaux d’insuline reviennent à la normale ou aussi proches que possible de la normale. Rappelez-vous que le SME n’est pas une maladie, c’est un ensemble de facteurs de risque qui augmentent le risque de fourbure endocrinienne et ces facteurs de risque peuvent être réduits, souvent au point où le cheval n’a pas un risque plus grand de fourbure que n’importe quel autre cheval, aussi longtemps qu’il est géré attentivement.
Cela pourrait signifier:
Les chevaux en surpoids perdent du poids jusqu’à ce qu’ils atteignent leur poids correct.
Les niveaux de sucres (ESC) et d’amidon dans l’alimentation sont maintenus bas – en général les ESC+amidon combinés dans l’alimentation devraient être en dessous de 10% ; certains chevaux peuvent nécessiter une alimentation avec des taux de sucres et amidon plus faibles.
L’exercice est introduit/augmenté si les pieds du cheval sont stables et correctement alignés et soutenus.
Le DPIP est évalué (dosage de l’ACTH sanguin et signes cliniques) comme une cause possible de l’hyperinsulinémie et traité si présent.
L’utilisation des corticoïdes est évitée ou interrompue (sous suivi vétérinaire).
Certains chevaux semblent avoir une plus forte disposition génétique au dérèglement de l’insuline que d’autres – il est probable qu’ils nécessitent une gestion plus stricte des facteurs énoncés ci-dessus.
Pour contrôler l’amélioration, il est souvent suggéré que le test qui a été utilisé pour le diagnostic soit répété dans les mêmes conditions. Cependant, ce que nous avons probablement le plus besoin de savoir est si le cheval a des niveaux d’insuline supérieurs à la normale chaque jour en mangeant son alimentation habituelle. Si un test initial de l’insuline au repos à jeun était positif, continuer à tester ceci dans les mêmes conditions de test jusqu’à ce qu’un résultat normal soit obtenu. Une fois que le test de l’insuline au repos à jeun est normal (ou si un test au repos sans jeûne était le test initial utilisé), la fois suivante tester l’insuline au repos avec le cheval mangeant son foin habituel. Quand cela est normal, si vous voulez remettre le cheval à l’herbe/au pré, tester l’insuline au repos avec le cheval mangeant une quantité restreinte de l’herbe de son pré habituel. Si l’herbe cause un résultat d’insuline au dessus de la normale, ainsi vous savez que vous avez besoin probablement de restreindre davantage l’accès à l’herbe ou de l’interdire complètement. Si vous obtenez un résultat d’insuline normal après une ingestion d’une quantité restreinte d’herbe, vous pouvez probablement continuer à autoriser un accès à l’herbe, en contrôlant étroitement tout signe de fourbure/SME et en testant l’insuline aussi souvent que vous pouvez. Il n’y a pas de science derrière ceci, mais cela semble logique.
Les chevaux en surpoids perdent du poids jusqu’à ce qu’ils atteignent leur poids correct.
Les niveaux de sucres (ESC) et d’amidon dans l’alimentation sont maintenus bas – en général les ESC+amidon combinés dans l’alimentation devraient être en dessous de 10% ; certains chevaux peuvent nécessiter une alimentation avec des taux de sucres et amidon plus faibles.
L’exercice est introduit/augmenté si les pieds du cheval sont stables et correctement alignés et soutenus.
Le DPIP est évalué (dosage de l’ACTH sanguin et signes cliniques) comme une cause possible de l’hyperinsulinémie et traité si présent.
L’utilisation des corticoïdes est évitée ou interrompue (sous suivi vétérinaire).
Certains chevaux semblent avoir une plus forte disposition génétique au dérèglement de l’insuline que d’autres – il est probable qu’ils nécessitent une gestion plus stricte des facteurs énoncés ci-dessus.
Pour contrôler l’amélioration, il est souvent suggéré que le test qui a été utilisé pour le diagnostic soit répété dans les mêmes conditions. Cependant, ce que nous avons probablement le plus besoin de savoir est si le cheval a des niveaux d’insuline supérieurs à la normale chaque jour en mangeant son alimentation habituelle. Si un test initial de l’insuline au repos à jeun était positif, continuer à tester ceci dans les mêmes conditions de test jusqu’à ce qu’un résultat normal soit obtenu. Une fois que le test de l’insuline au repos à jeun est normal (ou si un test au repos sans jeûne était le test initial utilisé), la fois suivante tester l’insuline au repos avec le cheval mangeant son foin habituel. Quand cela est normal, si vous voulez remettre le cheval à l’herbe/au pré, tester l’insuline au repos avec le cheval mangeant une quantité restreinte de l’herbe de son pré habituel. Si l’herbe cause un résultat d’insuline au dessus de la normale, ainsi vous savez que vous avez besoin probablement de restreindre davantage l’accès à l’herbe ou de l’interdire complètement. Si vous obtenez un résultat d’insuline normal après une ingestion d’une quantité restreinte d’herbe, vous pouvez probablement continuer à autoriser un accès à l’herbe, en contrôlant étroitement tout signe de fourbure/SME et en testant l’insuline aussi souvent que vous pouvez. Il n’y a pas de science derrière ceci, mais cela semble logique.
Questions fréquemment posées
Q. Qu’est-ce la résistance à l’insuline ?
R. Quand un cheval normal mange, le glucose est absorbé dans la circulation sanguine et l’insuline est libérée pour permettre au glucose d’entrer dans les tissues sensibles à l’insuline- les niveaux sanguins à la fois du glucose et de l’insuline augmentent après un repas et ensuite redescendent.
Quand un cheval avec une résistance à l’insuline mange, le glucose est absorbé dans la circulation sanguine et l’insuline est libérée mais les tissus sensibles à l’insuline (essentiellement les muscles) ne répondent pas normalement à l’insuline ce qui empêche le glucose sanguin d’entrer normalement dans les tissus. Le pancréas « compense » en produisant plus d’insuline pour assurer l’entrée du glucose dans les tissus- les niveaux d’insuline dans le sang augmentent et prennent plus de temps pour redescendre (hyperinsulinémie compensatrice)
Q. Quels mécanismes peuvent causer de hauts niveaux d’insuline ?
R. L’insuline peut être augmentée à cause de:
1. Hyperinsulinémie sans résistance à l’insuline – ex. les hormones produites en excès quand un cheval a le DPIP peuvent causer une production en excès d’insuline, indépendamment de l’alimentation – Il est possible que l’hormone CLIP puisse être responsable de cela – Il a été montré qu’elle augmentait l’insuline chez le porc. Une hyperinsulinémie chronique (et hyperglycémie) sont susceptibles de conduire à une résistance à l’insuline des tissus.
2. Résistance à l’insuline au niveau des tissues (muscles), conduisant à une hyperinsulinémie compensatrice (voir ci-dessus).
3. Réduction de la clearance de l’insuline par le foie.
Si un cheval a une absorption de glucose supérieure à la normale ou une libération d’insuline à partir du pancréas supérieure à la normale, dans la durée le cheval peut développer une résistance à l’insuline au niveau des tissus – un test oral dynamique dévoilera le dysfonctionnement à tous les niveaux. Cependant, si vous utilisez seulement le test dynamique sans un test au repos, vous ne saurez pas si le résultat d’insuline après ingestion de sucre/glucose est du purement au sucre/glucose ou si l’insuline aurait été supérieure à la normale sans le sucre/glucose.
Q. Mon cheval avait un résultat d’insuline au repos à jeun positif et mon vétérinaire a suggéré de réaliser maintenant un test d’épreuve au glucose dans l’alimentation – pourquoi ?
R. Un résultat fiable d’insuline au repos à jeun devrait être suffisant pour un diagnostic du SME/dérèglement de l’insuline, en considérant les signes cliniques et l’historique/l’anamnèse.
Il n’est pas nécessaire de réaliser également un test d’épreuve au glucose (in-feed glucose challenge test), étant donné, en particulier, qu’il se peut qu’un cheval avec une insuline au repos au dessus de la normale ait une réponse très élevée de l’insuline au glucose. Des changements dans la gestion devraient être faits (alimentation pauvre en sucre et amidon, perte de poids, augmenter l’exercice si approprié) et le DPIP éliminé comme une cause possible de l’insuline supérieure à la normale et l’insuline au repos testée à nouveau dans les mêmes conditions jusqu’à l’obtention d’un résultat normal. A ce moment là, vous pourriez considérer de réaliser un test oral au sucre (OST) pour voir si le cheval a toujours une réponse de l’insuline au sucre anormale, ou en testant l’insuline au repos lorsque le cheval mange son alimentation normale.
Q. Qu’est-ce la résistance à l’insuline ?
R. Quand un cheval normal mange, le glucose est absorbé dans la circulation sanguine et l’insuline est libérée pour permettre au glucose d’entrer dans les tissues sensibles à l’insuline- les niveaux sanguins à la fois du glucose et de l’insuline augmentent après un repas et ensuite redescendent.
Quand un cheval avec une résistance à l’insuline mange, le glucose est absorbé dans la circulation sanguine et l’insuline est libérée mais les tissus sensibles à l’insuline (essentiellement les muscles) ne répondent pas normalement à l’insuline ce qui empêche le glucose sanguin d’entrer normalement dans les tissus. Le pancréas « compense » en produisant plus d’insuline pour assurer l’entrée du glucose dans les tissus- les niveaux d’insuline dans le sang augmentent et prennent plus de temps pour redescendre (hyperinsulinémie compensatrice)
Q. Quels mécanismes peuvent causer de hauts niveaux d’insuline ?
R. L’insuline peut être augmentée à cause de:
1. Hyperinsulinémie sans résistance à l’insuline – ex. les hormones produites en excès quand un cheval a le DPIP peuvent causer une production en excès d’insuline, indépendamment de l’alimentation – Il est possible que l’hormone CLIP puisse être responsable de cela – Il a été montré qu’elle augmentait l’insuline chez le porc. Une hyperinsulinémie chronique (et hyperglycémie) sont susceptibles de conduire à une résistance à l’insuline des tissus.
2. Résistance à l’insuline au niveau des tissues (muscles), conduisant à une hyperinsulinémie compensatrice (voir ci-dessus).
3. Réduction de la clearance de l’insuline par le foie.
Si un cheval a une absorption de glucose supérieure à la normale ou une libération d’insuline à partir du pancréas supérieure à la normale, dans la durée le cheval peut développer une résistance à l’insuline au niveau des tissus – un test oral dynamique dévoilera le dysfonctionnement à tous les niveaux. Cependant, si vous utilisez seulement le test dynamique sans un test au repos, vous ne saurez pas si le résultat d’insuline après ingestion de sucre/glucose est du purement au sucre/glucose ou si l’insuline aurait été supérieure à la normale sans le sucre/glucose.
Q. Mon cheval avait un résultat d’insuline au repos à jeun positif et mon vétérinaire a suggéré de réaliser maintenant un test d’épreuve au glucose dans l’alimentation – pourquoi ?
R. Un résultat fiable d’insuline au repos à jeun devrait être suffisant pour un diagnostic du SME/dérèglement de l’insuline, en considérant les signes cliniques et l’historique/l’anamnèse.
Il n’est pas nécessaire de réaliser également un test d’épreuve au glucose (in-feed glucose challenge test), étant donné, en particulier, qu’il se peut qu’un cheval avec une insuline au repos au dessus de la normale ait une réponse très élevée de l’insuline au glucose. Des changements dans la gestion devraient être faits (alimentation pauvre en sucre et amidon, perte de poids, augmenter l’exercice si approprié) et le DPIP éliminé comme une cause possible de l’insuline supérieure à la normale et l’insuline au repos testée à nouveau dans les mêmes conditions jusqu’à l’obtention d’un résultat normal. A ce moment là, vous pourriez considérer de réaliser un test oral au sucre (OST) pour voir si le cheval a toujours une réponse de l’insuline au sucre anormale, ou en testant l’insuline au repos lorsque le cheval mange son alimentation normale.